18 mai: Albergue El Socorro-Tortuguero
Au réveil, nous sommes en chemin pour rejoindre José qui traie les vaches quand une boule de poil noir surgit en courant dans tous les sens, bousculant les poules et sautant sur nous! Il s'agit de Oso, jeune chien fou que nous avons du mal à maîtriser!
Puis, c'est parti pour la traite:
Un petit tour dans le jardin avant le petit déjeuner:
"Oh! Celui-ci est très rare! Photo! Photo!" s'exclame José:
Puis, nous partons pour la fameuse cascade. Pourquoi José prend-t-il une corde? "Pour faire de la varappe" nous dit-il! Après 10 min de voiture et 5 min à pied nous arrivons sur place et commençons à comprendre l'utilité de la corde. Une gorge profonde nous sépare de la cascade et le terrain pentu et humide semble nous inviter à glisser vers le précipice. La corde attachée à un arbre nous sers juste de main courante! Moi qui ai le vertige... Même Céline n'est pas fière. Je la tiens d'une main et la corde de l'autre pour qu'elle puisse faire des photos, pas du tout rassuré. Mais le panorama dont José est si fier, en vaut la chandelle:
José nous explique qu'il rêve de pouvoir, un jour, descendre en rappel le long de la paroi car, contrairement à moi, il aime le vide.
De retour à la ferme, il nous montre son système de récupération du lisier afin de produire du méthane. Une grosse poche en plastique permet de récupérer le gaz pour la cuisinière. "Ecologico!" Puis, il nous désigne une parcelle qu'il destine à la culture bio (yuca comestible, entre autre). Ici, le climat est frais, la température peut descendre à 17°C! C'est pourquoi, il n'y a que des éleveurs de vaches. José tente le bio et nous dit compter un peu sur le réchauffement climatique. Ainsi, en plus de loger des touristes, il pourra aussi les nourrir sainement.
Nous découvrons une personne passionnée par son domaine et sa production, attachée à la nature, humble mais fière du trésor qu'elle possède. Décidément, ces deux dernières étapes auront été humainement riche.
Comme nous le demande gentiment José, nous prenons une photo avec son épouse, que nous lui posterons sur Facebook.
Nous faisons nos adieux en regrettant de n'avoir pu passer plus de temps ici. Nous prenons la route pour Tortuguero.
Après quelques heures de route, nous arrivons à l'embarcadère. Nous acquittons les frais de stationnement pour 3 nuits puis, nous embarquons dans une grande barque motorisée pour une heure de navigation sur les canaux du parc national. Les rives sont habitées!
Arrivés au village de Tortuguero, Sylvia, ainsi qu'une chienne et ses deux rejetons, nous accueille au Don Quichotte et nous recommande des guides. Auprès d'eux, nous optons pour 2h d'observation de nuit des tortues (22h-0h), il est interdit de fréquenter la plage de nuit sans un guide agréé. Nous réservons également une balade guidée en canoë pour le lendemain (6h-10h30), et une sortie en foret de 2h pour l'après-midi. Le guide Bony nous fait remarquer que ça va être fatiguant, je répond: "dormire quando sera muerte"! Nous ajoutons une balade au cerro Tortuguero le surlendemain avec Sylvia à 5h30, afin d'éviter les grosses chaleur.
Notre emploi du temps arrêté, nous partons à la découverte du village. C'est une ambiance complètement différente de la côte ouest: on sent bien les influences caribéennes. L'endroit, très touristique, porte les séquelles de son succès: des détritus éparses. Certains arbres sont couverts de sorte de grosses bourses tréssées. Il s'agit des nids des oropendola (cassiques).
Le soir, nous faisons notre sortie "tortues" avec un guide visiblement pressé! C'est au pas de course que nous le suivons péniblement dans le sable de la plage. Nous ne verrons aucune tortue: "trop de monde, nuit trop claire à cause de la lune?". Surtout pas la bonne période, oui! Malgré notre scepticisme, on nous avait promis de voir au moins une tortue... 40$ pour rien.